Bojarski, le plus grand faussaire de monnaie ! (suite)

Découvrez l'enquête qui a conduit à l'arrestation de notre faussaire.

Actualité par - le

Dans ce deuxième chapitre, nous vous expliquons comment M. Bojarski a fabriqué ses faux billets.

Il l'a fait d'une manière très personnelle. C'est là que l'histoire devient intéressante. Dans le premier article, il a été mentionné que M. Bojarski produisait les billets dans sa cave. Il a été très habile pour trouver les matières premières nécessaires afin d'éviter les soupçons. Dans un premier temps, il a fabriqué lui-même la presse utilisée pour imprimer les faux billets. Le processus de fabrication de faux billets de Bojarski était très sophistiqué. Il utilisait des imprimantes professionnelles, des encres spéciales et du papier de haute qualité pour créer des billets presque parfaits. Il avait également mis au point des techniques pour contourner les mesures de sécurité des billets, telles que les filigranes et les bandes de sécurité.

Bojarski avait des contacts dans le monde entier pour distribuer sa fausse monnaie. Il a été impliqué dans la production de plusieurs millions de francs de fausse monnaie, ce qui fait de lui l'un des plus grands faussaires de l'histoire.

24711765800800.jpg


Bojarski a commencé son processus de contrefaçon en se procurant du papier de haute qualité, normalement utilisé par la Banque de France. Bojarski a également utilisé des techniques modernes de photocopie pour améliorer la qualité de ses faux billets. Une fois les faux billets imprimés, Bojarski les découpait et les épinglait pour qu'ils ressemblent aux vrais.

IMG_5272.png

Le commissaire Emile Benhamou, malgré toutes ses années d'expérience, est pour la première fois confronté à un cas labyrinthique ! Il est confronté à une énigme.

Il a entre les mains de faux billets de 100 francs. Il se rend vite compte qu'il est très compliqué d'identifier les faux, compte tenu du grand travail presque à la perfection de M. Bojarski. Comme ces faux billets apparaissaient aux quatre coins de la France et que la technologie nécessaire devait être importante, le commissaire a pensé qu'il avait affaire à une bande bien organisée. Comment pouvait-il imaginer que tout se passait dans une cave !

Il leur a fallu de longues heures d'observation pour identifier à la loupe les faux billets. Il fallait être très rigoureux pour se convaincre que le billet était bien faux.

Bojarski aurait travaillé seul dans la clandestinité. La fabrication du papier se faisait dans un mixeur de cuisine, il mélangeait des feuilles de papier à cigarettes avec du papier calque. Il a dû inventer des machines typographiques, imprimer les quatre couleurs primaires et la numérotation grâce à une machine qu'il aurait fabriquée lui-même. Il a également collé le papier après impression avec un produit chimique de sa composition, vieilli les coupes en les plaçant dans une machine à tambour et en soufflant du noir de fumée et de la terre de sienne, des choses que l'on pensait auparavant impossibles à réaliser par une seule personne.

La chute

Cette activité a pris beaucoup de temps à Bojarski. Il a dû se déplacer dans toute la France. Il a demandé de l'aide à son beau-frère et à un ami. Les instructions étaient claires : il devait faire circuler les billets de manière raisonnable et aléatoire. Il est important de ne pas attirer l'attention. Cependant, ses associés n'ont pas été prudents.

C'est son beau-frère qui n'a pas suivi les instructions données. Il s'est rendu plusieurs fois à la poste pour acheter des bons du Trésor. Quelques jours plus tard, les faux billets ont été remarqués. L'agent qui les a reçus a pu identifier l'homme qui s'était présenté et a donc pu faire un rapport précis à la police. C'est à ce moment-là que l'enquête a réellement commencé, une longue et discrète surveillance a été mise en place par les services de police.

Le beau-frère commet la grosse erreur de répéter. On peut dire que peut-être par malchance, il tombe sur le même employé, avec la même demande d'achat des bons du trésor. C'est ainsi que l'employé alerte la police pour qu'elle procède à l'arrestation du beau-frère.

Le beau-frère dénonce alors Bojarski, qui est arrêté par la police peu après.

Les enquêteurs sont stupéfaits lorsqu'ils découvrent la "cachette" de Bojarski. Le véritable atelier clandestin qu'il s'était construit était très ingénieux, personne n'avait jamais rien vu de tel.

Bojarski a été condamné pour 20 ans en France, mais sa peine a ensuite été réduite à 8 ans afin qu'il puisse aider la Banque de France à reconnaître les faux billets.

IMG_5262.png
Haut de page
Numizon
© 2018-2024, Numizon. Tous droits réservés.
Index texte
Build in Paris - version 4.0.10 comp:1.5.8 sty:161
Numizon NavigationNumizon Navigation